Inauguré en 1994, le marché central de Bujumbura faisait office de poumon de l’économie du Burundi. Certains n’hésitaient même pas à le comparer aux deux tours de WTC ravagées elles aussi dans des circonstances douloureuses.

Le feu qui vient de ravager cet édifice, pas vieux de vingt ans, va faire couler beaucoup d'encres. Le fait que le gouvernement du CNDD-FDD ne veut pas reconnaitre les victimes qui ont succombé dans ce désastre risque d'empirer les choses du coté psychologique. Il faut noter que le plan pré-établie ne prévoyait pas de victimes d’où la colère du chef de l'oligarchie militaro-policié en rentrant d'urgence du sommet de l'UA sur le Mali à Addis-Abeba pour rectifier le plan.

Il faut noter que dès les début du deuxième mandat du président Nkurunziza, le CNDD-FDD a décidé de mettre la main sur l’économie du pays de gré au de force. Certaines entreprises ont subit des changements, d'autres ont été vendu au plus offrant, d'autres sont entrain de couler par la pression de l’État via les impôts, etc etc ...

Mais le plus grand projet en cours est la spoliations des immeubles avec la complicité des banques locales. Là où les banques ne réussissent pas c'est les services de renseignement qui sévissent par des menaces. Plusieurs propriétaires ont déjà fuit le pays en laissant les dignitaires d'aujourd'hui dans leurs propriétés.

Toujours avare d'argents faciles et rapides, le pouvoir en place a décidé de raser tout le centre ville et le vendre au plus offrant. La vétusté de certains bâtiments vieux de plus de 50 ans et datant de l’époque coloniale n'est pas une bonne chose pour une capitale en expansion mais la méthode de récupération des ces immeubles laisse perplexe le citoyen avisé.

La deuxième république avait décidé de ce plan bien avant le CNDD-FDD. On a chassé les propriétaires de certaines immeubles convoités au centre ville. C'est l'époque des fameux 24 heures. Des expatriés,  majoritairement belges et grecs, ont reçu des menaces des services de renseignement et ont dû plier bagages sans demander leurs restes et ont signé des documents hâtives de vente sans bien comprendre ce qui leurs arrivaient. Aujourd'hui leurs descendants sont entrain de mener un combat d'enfer pour récupérer leurs biens.

Le MCB faisait parti de ce plan élaboré à partir des bureaux de la SNR. Ceux qui rêvent de revenir s’intailler aux marché de Bujumbura rénové pour continuer leur commerce doivent déchanter car  des bâtiments vont bientôt être édifiés sur les ruines de ce marché. Ce qui est alarmant c'est que les bâtiments avoisinants le marché sont également ciblés dans ce programme. Le parti au pouvoir utilisera-t-il le feu encore une fois pour récupérer ces biens immobiliers ou il a en réserve encore d'autre plans.

L'avenir, sur ce plan,  nous réserve des surprise encore plus sanglante !